Ce pays appelé, avec fierté, l’Algérie, anciennement la Numidie ou Tamazgha, est la patrie pour toutes, de tous.
Ce drapeau ébranlé sur les terrasses des immeubles, dans les cœurs, est le symbolique partagé de toutes, de tous. Ces langues parlées sont les siennes. Cette dernière guerre de libération, exemplaire, juste et courageuse, que les enfants de Jugurtha ont menée, a été le labeur de toutes et de tous, l’édification humaniste collective et historique.
Les martyrs pour la liberté et pour l’indépendance de l’Algérie étaient des musulmans, des chrétiens, des juifs, des communistes et d’autres... Les traîtres de l’Algérie étaient aussi des musulmans (les harkis), des juifs et des chrétiens… La liberté est la religion commune, avant toute autre religion, de toutes et de tous. L’honneur et la dignité sont des valeurs chères pour toutes, pour tous.
Cette grande terre, bénie soit-elle, est la terre de toutes les religions : nos premiers aïeuls étaient totémistes, étaient des juifs, étaient des chrétiens, étaient des musulmans, étaient… Et sur cette terre jadis, les voix des fidèles récitaient les paroles d’Allah, de Yahvé, de Dieu… Et cette terre pour qu’elle demeure grande dans sa noblesse par tous ses enfants, il faut qu’elle recouvre sa mémoire plurielle. Son clair miroir pluriel.
Nous sommes fiers, nobélisés grâce à toutes ces traces ineffaçables laissées par nos ancêtres sur les rochers durs, sur les sables chauds, dans les langues énigmatiques, dans les contes fabuleux…
Ce pays longtemps fatigué par “l’adoration du UN” a vécu, la semaine dernière, un événement exceptionnel. En fait, à Oran, la béatification des religieux chrétiens nous a réconciliés avec une partie de notre mémoire. La béatification de ces moines martyrs de Tibhirine est une immense leçon destinée à une génération qui a été, malheureusement élevée dans la haine de l’autre, la haine des autres religions. Cet acte est un message profond aux imams, qui à chaque prêche du vendredi, lancent des pierres-insultes et des injures diaboliques à l’encontre des chrétiens et des juifs. Un début d’une prise de conscience, peut-être ?
Le jour où les imams, et derrières eux les fidèles musulmans, n’insulterons pas les juifs et n’injurierons pas les chrétiens, ne condamneront pas les laïcs, ne rejetterons pas les communistes et ne repousseront pas les athées, ce jour-là ce pays sortira sa tête de la haine et entrera dans le paradis des valeurs humaines de la citoyenneté.
Et pour la première fois, après le colloque international consacré à saint Augustin, c’était en 2001, du 1er au 7 avril, organisé par le Haut Conseil islamique et sous le haut patronage du président Abdelaziz Bouteflika, le pays est enfin en connexion avec le monde qui ne lui ressemble pas.
Nous avons besoin de ceux qui ne nous ressemblent pas, ils sont notre force, ils forment avec nous, nous formons avec eux, ensemble, le rêve pour un monde juste, propre, libre, pluriel et différent.
Le jour où l’Algérie accueille tous ses enfants sans distinction religieuse aucune, elle se transformera en une grande patrie : la grande Numidie. Oui, l’Algérie de demain, de la génération future, a besoin de ses chrétiens, a besoin de ses juifs, a besoin de ses laïcs… pour faire face à la haine, une maladie moderne et ravageuse.
Le jour où nous avons renié, oublié, falsifié notre histoire nous sommes tombés dans l’obscurantisme religieux et nationaliste.
Notre fertile mémoire, celle faite, entre autres, par le roi savant Juba II, par Apulée de Madaure (M’daourouch) le prince des romanciers, par saint Augustin le philosophe des religieux et le religieux des philosophes, par le Rabin Ephraïm Al-Naqawa médecin et figure emblématique pour juifs et musulmans, par Ibn Khaldoun précurseur de la sociologie et démographie …. Le jour où nous nous sommes séparés de cette mémoire nous sommes tombés dans l’obscurantisme et la maladie de l’autosatisfaction.
La béatification des moines à Oran est le deuxième pas sûr sur un long chemin pour une Algérie plurielle tant rêvée par tous les martyrs : Zabana le musulman, Yveton le juif, Audin le chrétien…
Les martyrs pour la liberté et pour l’indépendance de l’Algérie étaient des musulmans, des chrétiens, des juifs, des communistes et d’autres... Les traîtres de l’Algérie étaient aussi des musulmans (les harkis), des juifs et des chrétiens… La liberté est la religion commune, avant toute autre religion, de toutes et de tous. L’honneur et la dignité sont des valeurs chères pour toutes, pour tous.
Cette grande terre, bénie soit-elle, est la terre de toutes les religions : nos premiers aïeuls étaient totémistes, étaient des juifs, étaient des chrétiens, étaient des musulmans, étaient… Et sur cette terre jadis, les voix des fidèles récitaient les paroles d’Allah, de Yahvé, de Dieu… Et cette terre pour qu’elle demeure grande dans sa noblesse par tous ses enfants, il faut qu’elle recouvre sa mémoire plurielle. Son clair miroir pluriel.
Nous sommes fiers, nobélisés grâce à toutes ces traces ineffaçables laissées par nos ancêtres sur les rochers durs, sur les sables chauds, dans les langues énigmatiques, dans les contes fabuleux…
Ce pays longtemps fatigué par “l’adoration du UN” a vécu, la semaine dernière, un événement exceptionnel. En fait, à Oran, la béatification des religieux chrétiens nous a réconciliés avec une partie de notre mémoire. La béatification de ces moines martyrs de Tibhirine est une immense leçon destinée à une génération qui a été, malheureusement élevée dans la haine de l’autre, la haine des autres religions. Cet acte est un message profond aux imams, qui à chaque prêche du vendredi, lancent des pierres-insultes et des injures diaboliques à l’encontre des chrétiens et des juifs. Un début d’une prise de conscience, peut-être ?
Le jour où les imams, et derrières eux les fidèles musulmans, n’insulterons pas les juifs et n’injurierons pas les chrétiens, ne condamneront pas les laïcs, ne rejetterons pas les communistes et ne repousseront pas les athées, ce jour-là ce pays sortira sa tête de la haine et entrera dans le paradis des valeurs humaines de la citoyenneté.
Et pour la première fois, après le colloque international consacré à saint Augustin, c’était en 2001, du 1er au 7 avril, organisé par le Haut Conseil islamique et sous le haut patronage du président Abdelaziz Bouteflika, le pays est enfin en connexion avec le monde qui ne lui ressemble pas.
Nous avons besoin de ceux qui ne nous ressemblent pas, ils sont notre force, ils forment avec nous, nous formons avec eux, ensemble, le rêve pour un monde juste, propre, libre, pluriel et différent.
Le jour où l’Algérie accueille tous ses enfants sans distinction religieuse aucune, elle se transformera en une grande patrie : la grande Numidie. Oui, l’Algérie de demain, de la génération future, a besoin de ses chrétiens, a besoin de ses juifs, a besoin de ses laïcs… pour faire face à la haine, une maladie moderne et ravageuse.
Le jour où nous avons renié, oublié, falsifié notre histoire nous sommes tombés dans l’obscurantisme religieux et nationaliste.
Notre fertile mémoire, celle faite, entre autres, par le roi savant Juba II, par Apulée de Madaure (M’daourouch) le prince des romanciers, par saint Augustin le philosophe des religieux et le religieux des philosophes, par le Rabin Ephraïm Al-Naqawa médecin et figure emblématique pour juifs et musulmans, par Ibn Khaldoun précurseur de la sociologie et démographie …. Le jour où nous nous sommes séparés de cette mémoire nous sommes tombés dans l’obscurantisme et la maladie de l’autosatisfaction.
La béatification des moines à Oran est le deuxième pas sûr sur un long chemin pour une Algérie plurielle tant rêvée par tous les martyrs : Zabana le musulman, Yveton le juif, Audin le chrétien…
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
aminzaoui@yahoo.fr
Lire dans Liberté
ses imams ,qui prêchent la haine ,sont pas des musulmans ,mais des wahabites ,les pire ennemis de l'islam ,qu'ils ce servent pour attiré les pauvres de cervelle vide ,qu'ils ce chargent de remplir de haine envers l'humanité qui leur résiste !...
RépondreSupprimerje remercie infiniment Mr. Amin Zaoui pour ces paroles qui m'ont vraiment réchauffé le cœur. je trouve que ce sont ces valeurs qui nous manquent. nous devons penser dans ce sens. s'accepter les uns les autres sans distinction de couleur, de sexe, d'ethnie, de région ou de religion. une poignée de nos concitoyens ne cessent de valoriser une région en défavorisant une autre ou une ethnie en dénigrant une autre ou désigner le sexe masculin comme plus complet que le féminin. dans ces pensées rétrogrades, nous perdons le terme "pluriel" qui est l'essence de notre force. nous devons nous regarder en face en disant que nous sommes des êtres accomplis, sensés, murs et sans complexe aucun envers les autres. donc la présence de l'autre devant moi, près de moi, à coté de moi ou partageons les mêmes droits et devoirs, dans un climat de respect mutuel, ne me dérange nullement. si on arrive à ce niveau pensée, notre société ira mieux.
RépondreSupprimer