Si tous les imams rentraient dans une grève illimitée ? Supposons-le ! Si, ainsi, et par conséquent toutes les mosquées du territoire, du sud au nord, de l’est à l’ouest, seront scellées de l’aube jusqu'à l’aube ? Supposons-le ! Si, ainsi, et par contamination religieuse et syndicalisme divin, et en soutien à leur frère d’Allah, tous les muezzins observeront, eux aussi, une position ferme de mutisme, pas “un seul Allah akbar” ne sera largué depuis les toits des mosquées et depuis les seuils des portes de garages aménagés en salles de prière, pour une durée illimitée ? Supposons-le ! Donc, imaginons-nous cette situation apocalyptique dans une Algérie dont la Constitution dans son article 2 confirme, et sans nuance aucune, que “l’islam est la religion de l’État” !
La cata ! !
Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, devant une telle situation, certes, nous passons vers une autre vie, un nouveau monde. Nos villes seront autrement, nos femmes aussi. Les rues et l’eau des ablutions dans les robinets. Une fois les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, que se passera-t-il dans nos villes et dans nos villages où se lèvent plus de trente mille mosquées, plus de soixante mille minarets, plus que le nombre de toutes institutions pédagogiques scolaires et universitaires y compris le Commissariat à l’Énergie atomique Comena tous réunis. Mille fois plus élevé que le nombre des hôpitaux étatiques et les cliniques privées : Que se passera-t-il dans nos villes et dans nos villages où se lèvent plus de trente mille mosquées cadenassées ? Nos cafés seront remplis, beaucoup plus qu’à l’accoutumée, hommes sur hommes ! Il n’y aura plus de stationnement gênant et illégal sur les trottoirs avoisinants des mosquées, à l’heure de la prière, parce qu’il n’y aura pas d’appel à la prière, et tout simplement parce qu’il n’y a pas d’imam pour guider les cinq prières quotidiennes. Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, les fidèles tranquillement attablés dans des cafés bondés d’hommes, de fumée et des crachats du chemma, tabac à chiquer, ces fidèles momentanément appelés les ex-fidèles, qui possèdent des montres ou des téléphones portables intelligents made in Algeria ! Dont les alarmes sont réglées à l’heure de chaque appel à la prière, des voix orientales égyptiennes ou saoudiennes, se lèvent en même temps avec Allah akbar. Le patron du café murmure : c’est un café pas une Kaâba ! ! Les fidèles attablés, momentanément appelés les ex-fidèles, modifient discrètement les alarmes mode “Allah akbar” en musique de Rachid Taha ou de Dahmane El Harrachi. Parce que les prieurs, tous prieurs y compris les vrais comme les made in Taiwan, en soutien aux imams et aux muezzins, eux aussi, observent une grève illimitée de la prière. Comme la grève de la faim ! Les imams en grève, les mosquées fermées, cela produit moins de politique islamiste, moins de vendeurs de pastèques devant les demeures d’Allah tolérés par la police. Les muezzins en grève, les mosquées fermées les haut-parleurs sur les minarets ne servent à rien, les bébés, les mamans des bébés et les malades prolongent leur sommeil jusqu’au lever du premier rayon de soleil méditerranéen. Les imams en grève, les mosquées fermées, cela signifie plus de chômage pour les voleurs des chaussures. Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, cette information nous procure un fou rire illimité comme la mesure de cette grève religieuse illimitée. Cette grève des qamis engendre-elle des conséquences négatives sur l’économie, ou sur la foi des fidèles ? Le fidèle, le véritable fidèle, avec ce temps qui court, et avec tout ce qui se passe dans quelques mosquées (des crimes d’assassinat et des bagarres pour l’occupation des minbars et les guerres à cause des caisses de la zakat) préfère accomplir sa prière à la maison, chez lui. En Algérie, Dieu préfère rencontrer ses fidèles dans leur maison mieux que dans cette demeure qui porte son nom. Mais si les imams sont en grève, les muezzins aussi et les mosquées sont cadenassées, est-ce que la chaîne de production en matière de la foi sera-telle grippée et bloquée ! Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, mais la vie continue son cours normal, donc ça sert à quoi un ministère de la religion ?
La cata ! !
Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, devant une telle situation, certes, nous passons vers une autre vie, un nouveau monde. Nos villes seront autrement, nos femmes aussi. Les rues et l’eau des ablutions dans les robinets. Une fois les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, que se passera-t-il dans nos villes et dans nos villages où se lèvent plus de trente mille mosquées, plus de soixante mille minarets, plus que le nombre de toutes institutions pédagogiques scolaires et universitaires y compris le Commissariat à l’Énergie atomique Comena tous réunis. Mille fois plus élevé que le nombre des hôpitaux étatiques et les cliniques privées : Que se passera-t-il dans nos villes et dans nos villages où se lèvent plus de trente mille mosquées cadenassées ? Nos cafés seront remplis, beaucoup plus qu’à l’accoutumée, hommes sur hommes ! Il n’y aura plus de stationnement gênant et illégal sur les trottoirs avoisinants des mosquées, à l’heure de la prière, parce qu’il n’y aura pas d’appel à la prière, et tout simplement parce qu’il n’y a pas d’imam pour guider les cinq prières quotidiennes. Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, les fidèles tranquillement attablés dans des cafés bondés d’hommes, de fumée et des crachats du chemma, tabac à chiquer, ces fidèles momentanément appelés les ex-fidèles, qui possèdent des montres ou des téléphones portables intelligents made in Algeria ! Dont les alarmes sont réglées à l’heure de chaque appel à la prière, des voix orientales égyptiennes ou saoudiennes, se lèvent en même temps avec Allah akbar. Le patron du café murmure : c’est un café pas une Kaâba ! ! Les fidèles attablés, momentanément appelés les ex-fidèles, modifient discrètement les alarmes mode “Allah akbar” en musique de Rachid Taha ou de Dahmane El Harrachi. Parce que les prieurs, tous prieurs y compris les vrais comme les made in Taiwan, en soutien aux imams et aux muezzins, eux aussi, observent une grève illimitée de la prière. Comme la grève de la faim ! Les imams en grève, les mosquées fermées, cela produit moins de politique islamiste, moins de vendeurs de pastèques devant les demeures d’Allah tolérés par la police. Les muezzins en grève, les mosquées fermées les haut-parleurs sur les minarets ne servent à rien, les bébés, les mamans des bébés et les malades prolongent leur sommeil jusqu’au lever du premier rayon de soleil méditerranéen. Les imams en grève, les mosquées fermées, cela signifie plus de chômage pour les voleurs des chaussures. Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, cette information nous procure un fou rire illimité comme la mesure de cette grève religieuse illimitée. Cette grève des qamis engendre-elle des conséquences négatives sur l’économie, ou sur la foi des fidèles ? Le fidèle, le véritable fidèle, avec ce temps qui court, et avec tout ce qui se passe dans quelques mosquées (des crimes d’assassinat et des bagarres pour l’occupation des minbars et les guerres à cause des caisses de la zakat) préfère accomplir sa prière à la maison, chez lui. En Algérie, Dieu préfère rencontrer ses fidèles dans leur maison mieux que dans cette demeure qui porte son nom. Mais si les imams sont en grève, les muezzins aussi et les mosquées sont cadenassées, est-ce que la chaîne de production en matière de la foi sera-telle grippée et bloquée ! Les imams en grève, les muezzins sans haut-parleurs et les mosquées fermées, mais la vie continue son cours normal, donc ça sert à quoi un ministère de la religion ?
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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