mardi 27 novembre 2018

Ces femmes qui haïssent la femme ! Par Amine Zaoui


Elles… elles sont contre elle ! Une guerre sans merci, labyrinthique ! Elles ressemblent au troisième sexe !  Elles sont doctoresses. Elles sont ingénieures ! Elles sont rien. Elles sont politiques ou propagandistes ! Elles sont femmes au foyer ! Elles sont ministres, pas nombreuses ! Elles sont des institutrices, très nombreuses ! Elles sont des douctouresses des universités, toutes spécialités confondues de la charia jusqu’à la médecine ! Elles sont des infirmières ! Elles sont importantes. Pas très importantes.
Elles sont belles. Pas trop belles. Elles sont des mamans. Elles sont des jeunes filles. Des mères célibats… Elles sont partout et elles sont contre elle ! L’autre elle ! Comment une femme peut-elle être contre une femme quand il s’agit du droit d’égalité, homme-femme ?
Comment les femmes se métamorphosent en machos, dès qu’il s’agit de leurs droits en égalité, se positionnant contre elles-mêmes !
Pourquoi ces femmes sont-elles contre la femme. Contre celle qui réclame l’égalité. Celle qui mène un combat pour la citoyenneté. Celle qui plaide pour son humanisme. Pourquoi des femmes haïssent-elles la femme ?
Dans chaque femme soumise sommeille un homme, plutôt un mâle, un macho avec tout ce qu’il a de misogynie! Au fond de chaque femme qui refuse l’égalité de sexe, refuse la citoyenneté, vit un monstre masculin, un misogyne ? D’où vient-il ce monstre phallocratique qui hante ces femmes qui détestent la femme juste ? Tout simplement, ce monstre n’est que la fabrication de la charia, de la religion islamiste masculine, la culture masculine dominante, la société masculine, l’oxygène masculin, la langue masculine. Espace masculin.  
L’idéologie machiste islamiste a transformé les femmes en ennemies de la femme. Opposante à elle-même !  La culture de l’esclavagisme masculin, l’idéologie du harem, le poids de la voix masculine dans la charia… Tout ce fardeau rend les femmes  opposantes à la femme. Celle qui refuse l’obéissance machiste. Celle qui cherche sa voix humaine et entière. Les femmes qui n’aiment pas la femme insoumise sont nées ensevelies mortes-vivantes dans les commandements du père patriarcal, de la mère qui parle avec la langue du père  mâle, de la voisine qui parle en voisin, la sœur qui parle sur la langue du frère, la grand-mère qui reproduit le grand-père… une chaîne sans fin ! La femme juste se trouve encerclée par les voix des hommes mais aussi par celles des femmes porteuses des voix de leurs mâles, les commanditaires. Elles sont porteuses, couveuses et transmetteuses de l’idéologie machiste, pour les garçons comme pour les filles !
Dans le monde arabo-musulman, la seule guerre qui depuis quinze siècles arrive à faire rassembler tout le monde c’est celle déclenchée contre la femme.  Face à ce déluge de l’idéologie islamiste, à cette domination de la culture machiste, même l’indépendance économique ne rend pas la liberté à la femme. Dans ce chaos pesant des lois de la charia, la femme se voit impure de corps et d’âme. Vue comme “awra” et mineure en permanence !
L’idéologie machiste n’a pas de sexe !

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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lundi 26 novembre 2018

Allah et les femmes au pays d’islam par Amin Zaoui


Je zappe, rien de spécial ! Je m’ennuie. Tout le monde zappe. Si tu zappes, tu tombes sur l’imprévu ! Ce qui s’est passé avec moi, effectivement. Je zappe, et je tombe sur une chaîne de télévision qui diffuse la lecture du Coran, en boucle. Et cela n’est pas, ni bizarre, ni choquant. Normal. En ce temps qui court, le Coran est devenu un fond de commerce, comme les autres fonds de commerce.
J’adore la lecture du Coran sur la voix du célèbre réciteur Abdelbasset Abdessamad. Il fut l’ami du roi Mohamed 5 et de son fils le roi Hassan 2. Il fut aussi un amateur des belles voitures ! Un collectionneur. Connu aussi comme séducteur des femmes !
Abdelbasset Abdessamad fut le liseur exceptionnel du Coran ! Je zappe et je tombe sur sa belle voix chantant avec extase le texte coranique Epris par la belle voix du réciteur Abdelbasset Abdessamad, je fais arrêt sur cette station tv !
Mais ce qui m’a bouleversé, c’est les annonces qui défilent en images accompagnant cette belle lecture.
Des annonces proposant des remèdes magiques pour agrandir l’organe génital masculin ! Des recettes magiques sous la lecture du Saint Coran !
Au suivant, et d’autres annonces offrant des médicaments magiques pour régler les déficits d’accouplement, chez hommes comme chez les femmes! Assurer un bon «lit» et une bonne nuit ! c’est possible! Et tout cela est diffusé sous la lecture du Coran, à la belle voix de cheikh Abdelbasset Abdessamad !
Au suivant, d’autres annonces arrivent, exposant des solutions pour rendre les rapports intimes fluides et sans douleurs !! toujours sous la lecture du Coran et la belle voix de l’ami du roi Hassan 2 et de son père Mohamed 5.
Au suivant, d’autres réclames pour les femmes qui cherchent une chevelure longue et sexy ; et sous la lecture du Coran, la sourate de Youssef. Au suivant, une autre annonce sur la meilleure et efficace méthode d’épilation des organes féminins intimes… toujours sous la belle voix de la star coranique Abdelbasset Abdessamad !
Au suivant, Abdelbasset Abdessamad récite et les annonces défilent : des femmes à la recherche d’un homme musulman, croyant et salih, et elles acceptent le rôle de la deuxième, la troisième femme ou même la quatrième épouse ! Des hommes qui cherchent une deuxième, une troisième ou une quatrième femme, bien sûr avec des critères hautement signalés, sous la lecture du saint Coran à la voix du réciteur inégalé Abdelbasset Abdessamad !
Je zappe, et je tombe sur une autre chaîne télévisée, même programme, même réclame, même texte lu, le sacré Coran, avec un seul changement, ici, ce n’est plus la voix de Abdelbasset Abdessamad mais une autre plus sensible encore celle du cheikh Abdourrahmane As ‘Soudais !
J’éteins la télévision. Je me dis, et je vous dis en toute franchise: il y a un problème d’ordre psychologique ou culturel dans cette société ?!
Sans philosopher la chose, ni tarder sur ce qui se passe autour de nous, dans nos médias, dans nos rues, je dis, je vous dis : la frustration sexuelle a gagné toute la société !
Les parlements Irakien et Yéménite, dont les deux pays sont noyés dans la guerre et le sang, discutent, avec beaucoup d’intérêt, un problème énorme : il faut baisser l’âge de la mariée de quatorze ans à neuf ans ! Quelle préoccupation !! Et personne ne bouge le petit doigt, El Azhar se tait !
Et quand la Tunisie demande l’égalité femme homme dans l’héritage, le monde musulman et islamiste hurle ! Condamnant cette égalité humaine.
Chez les musulmans, le nom d’Allah est souvent cité dès qu’on parle de la femme ou du rapport à la femme !
Les hadiths pleuvent de partout, dès que l’homme musulman cherche à dévorer l’intime féminin !
Les versets coraniques se versent sur la tête de la femme la condamnant dès qu’il s’agit de la liberté de son corps et de son destin! Le corps féminin est la propriété de la tribu, de l’homme et de la rue !
On parle beaucoup sur le respect de la femme, et nous sommes les premiers qui harcelons cette belle créature !
On parle de la mère est on oublie que nos mères étaient des jeunes filles pleines d’amour et pleines de vie !
Le musulman ne peut pas imaginer que sa sœur dort avec son mari avec toute sa liberté corporelle !
Le musulman n’arrive pas à accepter que sa fille est entre les bras de son homme, son mari !
Je zappe et encore une fois d plus je tombe sur une autre chaîne de télévision qui diffuse une belle lecture du Coran et des annonces…
Et je zappe, et cette fois-ci pour voir l’émission «La Grande Librairie»!

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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jeudi 22 novembre 2018

Le roman de l’apocalypse islamique européenne par Amin Zaoui


L’islamisme ronge l’Europe, petit à petit. Sème la terreur et le chaos à une vitesse frappante. Une fois, il arrivera à mettre définitivement la main de la violence et de la haine sur les sociétés européennes, ses fractions terroristes qui forment son idéologie fasciste se retourneront les unes contre les autres. Et cette guerre  islamiste en Europe n’est pas loin. Mais si les islamistes d’aujourd’hui ont trouvé refuge en Europe fuyant leurs frères ennemis des pays islamiques, que sera-t-il le sort de ces mêmes islamistes européens si demain ils seront  chassés par leurs confrères d’Europe ? Le jour où les islamistes ne trouveront où aller se réfugier, ils se mangeront les uns les autres et l’heure de l’apocalypse sonnera !
Le roman algérien de graphie française, depuis les années cinquante, a été le miroir littéraire reflétant les topographies de l’âme algérienne et maghrébine, dans une géographie humaine européenne, tantôt rêveuse tantôt cauchemardesque. Tantôt prometteuse tantôt désespérante. Violente et clémente à la fois.
Dès les premières écritures accomplies avec brio par les doyens et les pères de la narration, le roman a exécuté le premier portrait robot, typique, de l’Algérien et du Maghrébin en général face à la machine féroce de l’Histoire capitaliste et colonialiste. Un être humain fragile et fragilisé jeté dans une géographie étrange et étrangère. L’exil. Les caractéristiques de ce personnage exilé accumulées et peintes dans plus de deux cents textes romanesques, depuis la Deuxième Guerre mondiale et jusqu’aux années soixante-dix, sont : un personnage de sexe masculin qui “coupe” la mer. Égaré dans la cité et dans la langue. Un coureur derrière son pain noir ! Un analphabète ou avec quelques versets coraniques dans la tête. Père de famille. Responsable d’une grande famille qui ressemble à une tribu. Habité par la peur. La peur raciste. La peur ethnique. La peur sexuelle. La peur religieuse. Une relation tendue avec le temps, l’âge et le mariage. Une relation confuse avec la femme, le corps et la morale…
Ces reliefs humains caractérisant ce personnage romanesque typique sont palpables chez Mohammed Dib, Mouloud Feraoun, Mouloud Mammeri, Malek Haddad, Nabile Fares, Assia Djebar, Driss Chraïbi (marocain)…
Même si l’écriture romanesque a changé son angle de vue, avec la deuxième génération d’écrivains francophones représentée par Rachid Boudjedra, Mourad Bourboune et d’autres, le thème du héros déboussolé psychiquement, sexuellement, socialement et politiquement a continué son existence et dans les mêmes conditions ou légèrement modifiées. Avec une concentration plus accentuée sur le trauma psychique et sexuel. Les romans tels L’escargot entêté ou Topographie idéale pour une agression caractérisée de Rachid Boudjedra, Le muezzin de Mourad Bourboune ou le Gone de Chabaâ de Azzouz Begag… sont des textes témoins de la continuité de la blessure. Et que la plaie est toujours ouverte. 
Jusqu’aux évènements terroristes qui ont frappé Paris et d’autres villes françaises et belges : Charlie Hebdo, Bataclan, Nice, Bruxelles… les écrivains algériens de graphies françaises étaient tous hantés par le phénomène du terrorisme perpétré sur la terre algérienne. L’horreur est algérien humainement et géographiquement.  Petit à petit, et en parallèle avec la présence flagrante des activistes islamistes sur le terrain européen, le thème du terrorisme enregistré dans la littérature algérienne a changé de géographie. Les tueries sauvages islamistes ne se passaient plus uniquement dans les villes et les hameaux  du bled : Alger, Oran, Blida, Bentalha, Saïda, Annaba… mais dans l’espace géographique de Voltaire, de Rimbaud, de Zola, de Victor Hugo, de Racine… Et voici le lecteur français devant une nouvelle littérature qui retrace l’image du terroriste islamique parisien ou bruxellois. Ainsi les Européens se réveillent sur une nouvelle narration représentée par les derniers romans de Boualem Sansal, de Yasmina Khadra, de Salim Bachi…   
Le terrorisme a bel et bien une  couleur : c’est l’islamisme. Le fascisme et le néofascisme ont une couleur : c’est antisémitisme. Le fascisme et l’islamisme sont deux frères jumeaux.
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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samedi 17 novembre 2018

Le soi-disant cheveu du Prophète à Ouargla ! Par Amin Zaoui


Un charlatan irakien débarque à Ouargla avec soi-disant un cheveu du Prophète Mohammed dans son bagage, et les foules se bousculent !  
Libre dans ses paroles mensongères, libre dans ses activités pseudo religieuses, le charlatan est reçu en messie par la population naïve de Ouargla. Les gens de l’hospitalité et de la foi.
Après la chèvre de Biskra qui parlait arabe, voici “un cheveu” du Prophète à Ouargla !  
Par notre silence complice, face à ce charlatanisme oriental importé, nous sommes tous en tant qu’intellectuels, accusés devant l’Histoire et devant la conscience humaine de ne pas porter secours à une société en danger, à une population menacée dans son état de santé mental et spirituel.  
Le charlatan s’appelle Barzanjy, un arrivant de l’Irak. Le maître du soi-disant cheveu du Prophète vient d’un pays meurtri, fracturé par les guerres, tous genres de guerres : tribales, religieuses et claniques.
De ce fait, au lieu  d’offrir la baraka de “son cheveu” à la population de Ouargla, au lieu de lui glisser dans la poche la clé de la porte du paradis, il aurait dû offrir sa baraka à ses concitoyens irakiens ravagés par la famine et le désespoir suicidaire, dans un pays en destruction totale. Par notre silence complice, face à ce charlatanisme oriental importé, nous sommes tous en tant qu’intellectuels, accusés de ne pas porter secours à une société exposée à une maladie mentale généralisée.
Et pour influencer cette population, dans un tube en verre, avec arrogance démesurée, le charlatan exhibe le soi-disant cheveu du Prophète devant des milliers de fidèles naïfs et dupés. Laissant les foules hystériques des fidèles se bousculer pour s’acquérir de la baraka. Chacun à sa manière !  
Et afin de jeter les fidèles dans le gouffre noir du mensonge il leur raconte des  histoires absurdes concernant la sacralité et la mystériosité du soi-disant cheveu du Prophète :
“(…) À l’aéroport de Bagdad, le chien policier renifleur n’a pas osé s’approcher de son bagage, il est resté loin d’un mètre du sac qui contenait le soi-disant cheveu du Prophète, par peur qu’il le souille, et que l’agent de police de frontière lui-même est resté abasourdi !!”
“(…) Et que le soi-disant cheveu du Prophète dès qu’il entend la psalmodie de la qassida de al-Burda (le poème du manteau)  d’El Bousiri (1212-1296) (l’un des poèmes les plus célèbres composé en l’honneur du Prophète Muhammad) il commence à vaciller.”
“(…) Et le fameux soi-disant cheveu du Prophète n’a pas d’ombre !”
Le charlatan sème la folie religieuse dans une population égarée. Il sème l’ignorance et attaque directement la santé mentale des fidèles. La population est mise en danger sans secours ni par nos religieux authentiques ni par les forces d’ordre de la République.  
Il faut que l’État intervienne pour mettre fin à ce poison capable de rendre toute une population folle. Avec cette pratique du charlatanisme qui use d’un discours religieux nous nous trouvons devant une société, toute une société malade mentale !
Les médias télévisuels, eux aussi, sont appelés à condamner ce mensonge religieux.
Nous sommes tous par notre silence complice, intellectuels que nous sommes, en situation d’infraction parce que nous ne portons pas secours  à une population en danger, en grave péril.
Afin que nos populations soient à l’abri du danger de ces charlatans, ces derniers doivent être impérativement, et en urgence, conduits vers des asiles psychiatriques.
L’ennemi de la religion ce n’est pas le livre de Hela Ouardi intitulé “Les derniers jours de Muhammad”, un livre averti et bien réfléchi, sous forme d’une enquête intellectuelle et historique sur la mort du Prophète. Un livre assis sur une documentation identique du patrimoine arabo-musulman, sunnite et chiite, sans outrage ou falsification. Le danger qui menace les fidèles vient de ces charlatans qui les encerclent dans leur mosquée, qui les guettent sur leur écran de télévision par des émissions télévisuelles morbides et par leurs fatwas électroniques qui leur tombent sur la tête à n’importe quelle heure et par n’importe quelle langue !  
De ce fait, il revient aux intellectuels de lumières de dénoncer ce charlatanisme qui tire notre société vers une impasse idéologique et psychologique néfaste.
Nous sommes devenus une terre de décharge publique où tous les charlatans religieux orientaux et nationaux larguent leur venin mortuaire.  Nous sommes tous par notre silence complices, intellectuels que nous sommes, accusés de ne pas porter assistance à une société en situation de danger et d’extermination cérébrale.

A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr

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lundi 12 novembre 2018

Le musulman est-il un citoyen raté ? Par Amine ZAOUI


Soumission ou citoyenneté ? Citoyen ou croyant ? Je médite sur ce monde musulman en pleine folie religieuse, et avec tristesse, colère et amertume, je me demande : le musulman est-il un citoyen raté ?
Là où la religion s’impose en mode de vie, là où la religion impose un modèle de vie, là où la religion pèse sur les libertés de penser, les libertés individuelles, la citoyenneté est bafouée. Et le citoyen n’a pas d’existence. Ainsi l’individu remplace le citoyen. Et le troupeau troque le groupe social. Le bercail prend la place de la cité.    
Et parce que dans les pays arabo-musulmans la religion islamique est impliquée dans les détails de la vie privée et collective, la société se trouve sous contrôle permanent de foi et harcèlement chaotique.  
Parce que la religion musulmane prépare l’individu, depuis sa naissance, pour l’autre monde, pour un autre jour, le jour du jugement dernier, ce bas monde aux yeux du musulman n’est que transitoire et chimère. La cité des morts passe avant la cité des vivants.  
Parce que l’individu musulman (pas le citoyen) a la tête noyée, depuis l’âge d’école coranique, dans des textes et des recommandations remontant au deuxième siècle de l’Hégire (huitième et neuvième siècles de notre ère), ce dernier se trouve décollé, aliéné, étranger à son temps historique. Ainsi il pense à la cité paradisiaque qu’à son quartier.
Et parce qu’il est collé à un autre temps, le musulman pense au paradis, avec ses ruisseaux débordant de vin, de miel et de lait, et oublie de descendre la poubelle à l’heure du passage des éboueurs. D’ailleurs, le bac de poubelle du quartier a été volé ! Un autre a été éventré !
Toutes les villes musulmanes, et j’en ai visitées plusieurs, de La Mecque à Nouakchott, passant par Oran, Tanger et le Caire, les plus symboliques, les plus importantes, sont sales.
Le musulman en focalisant sur la longueur de la jupe de la femme, oublie le code de la route. Et ce n’est pas important, le code de la route n’existe pas au paradis !  Et la mort est un mektoub ! Et le jour de la mort est écrit depuis la naissance !   
Le musulman en pensant à cet étranger, autrui, celui qui ne lui ressemble pas, appartenant à une autre religion, juif ou chrétien ou irréligieux,  s’engouffre dans la haine et l’isolement. Celui qui ne lui ressemble pas doit être banni de son entourage par la guerre sainte, par la haine ou par la violence verbale. Et la cité perd sa diversité et sa créativité!
Allez-y voir nos plages, nos places publiques, nos marchés publics, nos transports publics, nos espaces verts publics, nos écoles publiques, nos trottoirs publics, nos parkings publics…. C’est la catastrophe !
Et parce qu’il est convaincu que sa religion est la dernière, la meilleure, la juste, la vraie et que les autres sont fausses, sont falsifiées, sont injustes, sont mécréantes, il est, depuis la maternelle, construit selon une logique d’agressivité, de violence, en guerre ouverte conte autrui. Il avance dans un sens inverse.  
Parce que le musulman est convaincu que tout est dit dans le texte sacré, le Coran. Il détient  toutes les sciences, toutes les vérités, toutes les technologies, de ce fait, il se trouve contre l’idée da la citoyenneté qui est le partage de l’espace du vivre-ensemble, avec ceux qui nous sont différents.
Parce que le musulman croit, plutôt il est convaincu, qu’il n’a pas besoin d’autres livres pour assouvir sa soif  intellectuelle, n’a pas besoin de films pour rassasier son imaginaire humain, n’a pas besoin d’art plastique pour combler sa faim visionnaire, n’a pas besoin de musique pour réchauffer son humanisme… n’a pas besoin de tout cela parce qu’il détient le Livre qui remplace toutes ces futilités et ces petitesses humaines, le Coran. Ainsi le musulman par cette autosuffisance intellectuelle traîne en lui un refus de toute temporalité et ne croit pas à la citoyenneté.
Parce que le musulman est convaincu que cette vie est passagère, que la vie permanente se trouve dans le monde de l’au-delà, il est fainéant, et n’attend que la mort pour passer vers l’autre monde, ainsi il ne croit pas à la citoyenneté qui est une philosophie plaidant pour un avenir meilleur pour une cité émérite.
Parce que le musulman, en général, depuis quinze siècles, est proie aux exégètes du Coran commandés par les différents sultans et califes, il se trouve en train de tourner en rond. Entre la consommation, le suicide et la guerre froide ou chaude !
Toute société religieuse met en valeur le croyant avant le citoyen.  La soumission avant la critique.

A. Z.

aminzaoui@yahoo.fr
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mardi 6 novembre 2018

La marche en arrière : calife et femmes berbères ! Par Amin Zaoui


Daech est une pensée sauvage avant d’être organisation sanguinaire. Une manière de penser ou de repenser le monde et le passé de ce monde dans lequel nous vivons. Daech est une chaîne structurée d’une culture ancestrale qu’ont connue et vécue les musulmans à travers quinze siècles. Daech n’est pas une création d’aujourd’hui. Elle n’est pas une créature de la politique américaine ou européenne, même si ces derniers en profitent de son existence sauvage. Daech  est tout simplement une créature islamo-islamique. Elle appartient à cette ancienne culture de la violence,  une culture moyenne-orientale.
Daech est la fabrication de nos propres mains, de nos propres idées. Je vous raconte ce que l’Histoire, notre histoire arabo-musulmane, nous a légué en matière de férocité, d’humiliation et d’atrocité envers les femmes.
Je vous raconte cette histoire interdite aux Maghrébins de moins de dix-huit ans !!: Le calife omeyade Hichème ibn Abdelmalek (691-743) guide suprême des croyants (Émir Al Mouminine), était  jaloux de son père Abdel Malek Ibn Marouane (646-705), non parce qu’il a pu étendre  les frontières de son califat jusqu’au Maghreb, pays des Berbères  mais parce qu’il recevait  des milliers de belles femmes berbères envoyées en cadeau du général Moussa Ibn Noussair (640-716), wali de cette terre africaine. Sur les traces de son père, le calife Hichème  envoie une lettre, que l’Histoire nous a conservée, à son wali des pays des amazighs dans laquelle il réclame des choses abominables.
Afin d’être plus clair et plus direct, je vous traduis cette lettre de l’Émir des croyants (Émir El moueminine) Hicham Ibn Abdelmalek (691-741) à son wali des pays des Amazighs.
“L’Émir des croyants (Amir al Mouminine) prenant connaissance de  ce qu’envoyait votre prédécesseur Moussa Ibn Nosseir (640-716) à Abdel Malek Ibn Marouane miséricorde d'Allah soit sur lui, en nombre de femmes berbères, Il (le calife) vous demande de faire de même.
Vous  avez sous votre commande un nombre inestimable de belles femmes berbères.
Des femmes qui comblent le regard.
Des femmes captivant les cœurs.
Ce qui est introuvable chez nous à Damas ou dans nos autres régions obéissantes.
Je vous demande de prendre toutes les précisions et l’attention dans le choix des femmes berbères. Prends en considération ce qui suit :
  • La beauté extrême.  
  • Les doigts fins.
  • L’élégance physique.
  • Le calme esprit.
  • Les cheveux longs.
  • La race pure.
  • Les yeux amusés.
  • Les joues lisses.
  • Les petites bouches.
  • Les beaux visages.
  • Les corps vibrants.
  • La taille moyenne.
  • Les voix envoûtantes.
Mais au dessus de tout cela, il faut puiser dans les bonnes familles connues et respectables. Elles seront les mères de nos enfants. Et salam.”
Certes ces centaines de milliers de femmes berbères enlevées, humiliées, violentées  et envoyées au harem du  calife omeyyade (Émir al Mouminine)  à Damas sont nos arrière-arrière grand-mères !!
Aujourd’hui, quatorze siècles après, les enlèvements des femmes et des jeunes filles par les organisations islamistes continuent. Elles sont conduites en esclaves sexuelles, aux lits des Émirs de Daech, Émirs de Boko Haram, Émirs d’Al Qaïda qu’importe l’appellation !
Aujourd’hui, quatorze siècles après, les Émirs de Daech qui enlèvent les jeunes filles d’Afrique subsaharienne, les femmes chrétiennes d’Orient, les femmes yézidies,  ne sont que les descendants de ces califes omeyyades Hichem et de son père Abdelmalek ibn Marouane.
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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samedi 3 novembre 2018

Dieu n’habite pas La Mecque ! Par Amine ZAOUI


Ne frappez pas trop fort à la porte ; Allah n’habite pas La Mecque.  Au moment où les partis politiques islamistes vivent l’échec politique total en Algérie, perdent les dernières traces d’un visage jadis religieusement angélique ! De plus en plus, se diabolisent. La société, quand à elle : la rue, l’entreprise, l’université, l’école, la presse, la langue, le vestimentaire… est totalement islamisée ou presque.
Les partis islamiques, qui hier drainaient les foules coléreuses, chutent dans leur popularité politique, perdent leur crédibilité divine, mais, de l’autre côté, les autres partis dits nationalistes, démocratiques, laïques, socialistes, marxistes, travaillistes… tous ces partis sont devenus islamisés ou presque ! Quelques poches de résistance sont encore là !  Quelques groupuscules d’intellectuels, de temps en temps, lèvent la voix ou la plume contre cette hégémonie sociale pesante et dangereuse, contre cette mascarade partisane religieuse ! Une société islamisée comme la nôtre, sans culture islamique et sans encadrement politique est une menace contre l’ordre public.
Une menace imprévue contre tout projet de société qui s’inscrit dans le développement, dans la modernité et dans la diversité. Dans le rêve. Dans l’optimisme.
Quand je dis une société islamisée, cela signifie que la plupart des idées et des valeurs véhiculées et adoptées par les gens vivant dans cette société viennent de l’idéologie daechienne.
Oui, il faut l’avouer : nous constatons une daechisation claire et nette de notre société. Cette monstrueuse daechisation se manifeste dans le rapport à la femme caractérisé par la violence, la marginalisation et la chosification. Cette daechisation s’exprime dans le rapport au travail caractérisé par la paresse, le non-respect à la ponctualité et la triche.
 Cette daechisation se montre dans le rapport à la gestion de la cité qui se caractérise par la saleté et le chaos urbain.    
Une société islamisée sans culture, sans encadrement politique est prête à basculer, à n’importe quel moment, dans la violence aveugle et dans le djihadisme suicidaire.
L’esprit de Daech habite les têtes et l’imaginaire individuel et collectif. Un comportement collectif d’aventurisme, au bord du suicide.
Les Algériens, Maghrébins en général, ont un islam naïf ou violent. Une violence native de la naïveté. Et cette naïveté religieuse islamique maghrébine se nourrit de notre rapport au sacré. Comment l’Algérien, le Maghrébin en général, réagit-t-il devant le sacré ? Parce qu’ils sont géographiquement loin de La Mecque, les Algériens et les Maghrébins en général, considèrent que tout ce qui leur parvient de cette terre sacralisée, est par conséquent sacré, lui aussi. Ainsi, les chapelets misbaha bon marché fabriqués en Chine, par des mains bouddhistes ou communistes ou athées, sont sacrées, parce qu’elles viennent de la terre que le Prophète a foulée !  Les qamis tissés et cousus en Turquie, les fils laïcs de Mustapha Atatürk, sont sacrés, porteurs de la baraka, tout simplement parce qu’ils  sont achetés d’un souk de la ville du Prophète, La Mecque.
Les encens fabriqués en Inde, par les mains génies des adorateurs de la vache sainte, sont sacrés parce qu’ils sont importés dans le bagage d’un pèlerin qui les a achetés à Médine ville où repose le Prophète !
Le sacré se sacralise un peu plus, quelques doses de plus, aux yeux des croyants situés sur les bords, les religieux des marges. Le fait de se trouver loin du lieu du sacré, cela ajoute au degré de la naïveté en vidant le sacré de son historicité.
Les croyants, les Algériens et les Maghrébins en général, emportés par la naïveté religieuse, pris par la propagande salafiste, imaginent que tous ceux qui habitent cette terre où le Prophète a vécu, tous ceux qui vivent sur cette terre de la révélation, sont parfaits, sont propres, sont anges et ils sont les porte-parole du Prophète…   
Dieu n’habite pas La Mecque ; Il habite les cœurs pleins d’amour et d’adoration !
A. Z.
aminzaoui@yahoo.fr
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