mercredi 6 juin 2018

Le cerveau de ceux qui croient en Dieu ne fonctionne pas comme celui des athées



Croire en dieu(x) est une affaire de neurologie, affirment des chercheurs de l'université d'Auburn, Alabama en collaboration avec l'Institut national de la santé américain, explique le blog Al.com. Les résultats de l'étude ont été publiés dans le journal Brain Connectivity le 15 janvier 2014.
Il s'agissait d'étudier les cerveaux de volontaires, classés selon qu'ils se disaient athées ou religieux grâce à l'IRM fonctionnelle (IRMf).
Dans une précédente étude parue en 2009, la même équipe menée par Dimitrios Kapogiannis avait établi que la croyance individuelle se définit selon trois critères:
  • la perception du niveau d'implication de Dieu dans la vie du sujet
  • la perception des émotions de Dieu par le sujet
  • la doctrine personnelle du sujet et sa connaissance de la religion
Ces trois données activent trois zones différentes du cerveau, et ce sont les flux d'information entre ces zones qui ont été étudiés cette fois-ci, précise le résumé de l'étude.
Comme l'explique Gopikrishna Deshpande, un des auteurs de l'étude, cité par le Science Daily, «la croyance religieuse est un attribut humain unique observé dans différentes cultures autour du monde, même dans celles qui ont évolué indépendamment, comme les Mayas d'Amérique centrale et les Aborigènes en Australie. Cela a mené les scientifiques à penser qu'il doit y avoir une base biologique à l'évolution de la religion dans les sociétés humaines».
L'étude montre que le fait d'être religieux ou non est lié à la façon dont l'information circule dans l'encéphale, mais pas à l'activité de ce dernier, détaille Al.com. Ainsi, les sujets qui ont une grande capacité d'imagination et de visualisation d'images sont moins susceptibles de se déclarer comme croyants. Au contraire, ceux qui sont le plus capables de nommer leurs états mentaux et de percevoir ceux des autres (ce qui correspond aux trois critères mis en lumière dans la première étude) sont plus à même de faire partie des croyants.
Une question demeure: ces différences de fonctionnement cérébral entre religieux et athées sont-elles la conséquence de l'existence de la religion, ou est-ce que la religion est la conséquence des capacités de certains à identifier les sentiments d'autrui?

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